Description
S ‘arrêter sur cette photo de Blow-Up, c’est plonger au cœur de l’instant où David Hemmings immortalise Vanessa Redgrave dans le parc londonien de Maryon Park. Un cliché qui scelle alors toute l’intrigue du film.
Accroupi derrière un arbre, l’œil rivé à son appareil, Hemmings incarne Thomas, photographe de mode dont le regard transforme une scène anodine en élément clé d’un prochain meurtre. Au loin, Vanessa Redgrave et son compagnon anonyme deviennent, malgré eux, les pièces d’un puzzle visuel qui nourrit le questionnement d’Antonioni : l’image révèle-t-elle vraiment ce que l’on croit voir ?
Blow-Up photographié par Arthur Evans
Ce tirage en noir et blanc restitue l’esthétique méticuleuse de Blow-Up, Palme d’or à Cannes en 1967. Le contraste entre l’arbre massif au premier plan et l’espace dégagé du parc met en relief la tension dramatique : voyeurisme contre transparence, secret contre évidence. Plus qu’une simple image de plateau, prise d’ailleurs par le photographe officiel du film, Arthur Evans.
Diffusée lors de la sortie du film, cette photographie promotionnelle est officiellement référencée BU-24 dans l’angle inférieur droit du tirage. Elle est devenue un fragment de l’oeuvre de Blow-Up et de son contexte. Elle condense le souffle d’une époque — le Swinging London, ses audaces visuelles et sa liberté créative – tout en conservant intacte la charge de mystère qui fait de Blow-Up une œuvre intemporelle.
Ce tirage de Blow-Up n’illustre pas seulement le film : il en porte la mémoire vive et donne à voir, plus de 50 ans après, la signature intacte du cinéma d’Antonioni.