Bienvenue au BAL des Anonymes

Exposition Anonymes - LE BAL - Détail de l'affiche

La Photographie possède un nouveau lieu d’accueil à Paris. Ouvert officiellement depuis le 18 septembre, cet espace de 700m2, sur deux niveaux, propose une première exposition consacrée à l’Amérique de tous les jours. Celle des gens d’hier et d’aujourd’hui. Celle des Anonymes.

L’endroit est dédié à la photographie documentaire, et a été ouvert à l’initiative de l’association des Amis de Magnum Photos, avec le soutien de la ville de Paris. Le BAL est situé dans une petite impasse du XVIIIe arrondissement de Paris – 6 impasse de la Défense exactement -, juste à une centaine de mètres de la place Clichy. Le regard que l’on peut poser sur l’agitation des anonymes croisés en chemin, est vite remplacé par celui des photographes, anciens ou modernes, que le BAL a sélectionné pour sa première exposition.

Au rang des bonnes surprises, les clichés du photographe Anthony Hernandez, auteur d’une série sur le Los Angeles de la fin des années 70. Où l’arrêt de bus constitue le principal point d’ancrage de chaque prise de vue. Quand ce ne sont pas les façades de garages et les carcasses de voitures. Une pratique personnelle de la photographie de rue qui tend à montrer une ville encore en devenir.

A voir aussi les photos de Chauncey Hare, rassemblées sous le titre Interior America (1968-1972) déjà publiées dans un livre éponyme en 1978. Le photographe est allé saisir des travailleurs américains, chez eux, à leur domicile pour, dit-il, « protester contre la domination grandissante exercée par les entreprises multinationales (…) sur les travailleurs ». Un thème intemporel.

Enfin, vous ne manquerez certainement pas les séries de portraits de Walker Evans. Une galerie d’anonymes, travailleurs au travail, ou usagers du métro de New York pris à la sauvette. Des portraits d’usagers publiés une vingtaine d’années plus tard dans les pages du Harper’s Bazar, dont un exemplaire est exposé par le BAL.

La sélection présentée dans ce billet reste bien sûr totalement subjective. A vous de vous faire votre propre vision de cette Amérique des Anonymes, des années 30 à aujourd’hui. Vous avez jusqu’au 19 décembre pour faire le voyage.

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